Prémonitions
Je vais te résumer Prémonitions en une image extraite de la BA :
Voilà.
Maintenant que tu sais, tu peux quand même lire ce que j’en ai pensé.
Je me suis laissée appâter par le sujet qui me semblait plutôt cool : un psychiatre avec des dons de prémonitions s’associe au FBI pour attraper un tueur en série. Thème assez classique mais avec cette histoire de prémonitions, je me suis dis que ça allait donner un nouvel élan au genre avec une approche plus psychologique et plus torturée. Et bien que dalle.
Le choix du psy en la personne d’Anthony Hopkins était excellent. Le reste du cast un peu moins : Jeffrey Dean Morgan (Denny Duquette si t’as pleuré comme une madeleine devant Grey’s Anatomy), Abbie Cormish (ex de Ryan Philipp et vu dans Sucker Punch) et enfin Colin Farrell dont j’ai tellement de mal à dire qu’on y reviendra plus tard. Un cast low cost pour soutenir le grand Hopkins qui visiblement est en perte de vitesse pour s’être fourré dans cette galère.
Les trente premières minutes se déroulent plutôt bien, t’en viens même à penser que le film est prometteur. Jusqu’à ce que tu constates que les scénaristes eux mêmes se sont dits que cette histoire était vraiment pétée et qu’ils ne s’en sortiront jamais donc autant faire n’importe quoi. J’entends par là faire retomber l’enquête comme un soufflet pour se focaliser sur le tueur qu’on découvre très rapidement, mais qui a des dons de prémonitions lui aussi.
ALALA COMMENT ATTRAPER UN TUEUR QUI VOIT L’AVENIR, TROP DE QUESTIONS ENIGMATIQUES, TROP DE PHILOSOPHIE SUR NOTRE ROLE DANS L’UNIVERS, MAIS QUEL FILM COMPLEXE. Voilà ce que les scénaristes se sont dits à peu de choses prés. Et vas y que je me débarrasse d’un des personnages pour créer un pathos aussi intense que le regard de Donald Trump. Et vas y qu’on va faire du personnage féminin froid et pragmatique, une héroïne sensible et courageuse. SURFAIT.
Passons à ma partie préférée : Colin Farrell. Je pense que par définition, si l’on n’aime pas son film ou si l’on veut le voir échouer, on fait jouer Colin Farrell dedans. Tel un Roi Midas transformant à son contact tout objet en or, Colin transforme tout en merde (coucou True Detective). J’ai essayé de me souvenir d’un film dans lequel il était présent et qui a été un succès. Je me suis heurtée au néant.
Je ne noterais qu’une seule chose positive à cette perte de temps hallucinante : l’esthétisme du film. C’était beau. Voilà.