Ripper Street
J’ai une grande passion pour la période 19ème / début du 20ème et dès qu’il y a un peu de faits divers, je me jette dessus. Je suis donc tombée sur la série Ripper Street. Sur le papier il y avait tout : le Londres de la fin 19ème, période où Jack the Ripper est devenu le fléau de la ville. Le nom de la série s’inspire de lui et l’action principale se déroule à Whitechapel, son terrain de prédilection. L’histoire c’est le commissariat local qui résout des meurtres blabla et tente de l’attraper. SAUF QU’ON M’A MENTI.
Ça a l’odeur de l’investigation sur Jack. Ça ressemble à l’enquête sur les crimes de Jack. Le goût, je ne sais pas, ça serait bizarre de dire ça. Mais en fait c’est QUE DALLE.
Pourtant le premier épisode était plus que prometteur, même le deuxième semblait de bonne facture avec la présence de Joe « Fantastique » Gilgun (This is England, Misfits), parfaitement angoissant et crédible en truand.
Mais une fois gratter le joli vernis de ces premiers épisodes, on découvre des choses atroces : les personnages sont grossièrement ridicules et insipides. Faisons un bref arrêt sur eux : l’inspecteur au grand cœur qui garde un secret douloureux qui est celui de la perte de sa fille blabla, le sergent un peu rustre amoureux de la prostituée d’un bordel carrément niaiiiiiiise, l’américain qui a travaillé pour une milice devenu médecin légiste et vit dans le bordel de la niaiiiiiiise. Et enfin ce même bordel tenu par une nana qui n’a pas l’air de vraiment comprendre ce qu’elle fait là.
Ces sublimes personnages, plein de profondeur et de nuances sont entourés par des investigations pétées comme jamais, des décors en carton pate et comble de l’insulte à ton intelligence, toi spectateur, on te fait crever un de ces personnages ridicules pour te faire croire que t’es dans un vrai drama show. J’ai envie de dire « menteur ».
Mais tu vois j’ai insisté et je suis allée au bout de la première saison : c’est chiant et au final ça fait un gros plouf. Je ne t’ai pas dis le pire dans tout ça : les crimes de Jack the Ripper n’apparaissent que dans deux épisodes. DEUX. POUR UNE SERIE QUI S’APPELLE RIPPER STREET. VOILA. En plus, ses crimes ne servent que de prétexte pour justifier l’existence de cette série si molle puisqu’ils n’enquêtent même pas sur lui.
BBC One, chaine responsable de cette création indigeste, a même jeté l’éponge à la fin de la deuxième saison. La série était donc annulée. MAIS Amazon avec Amazon Prime s’est dit que Ripper Street méritait de renaître de ses cendres, ils l’ont donc racheté et produit une troisième saison.
Dernier bémol et non des moindres : huit épisodes que je m’interroge sur la haine que la styliste de la série porte à Matthew Macfadyen. Il n’y a que cette explication pour justifier qu’il se trimballe avec ce costume à carreaux sous taillé et ce chapeau melon qui semble s’être perdu au sommet de son crâne. J’attends des réponses.