Depuis peu, des états connaissant la dépénalisation ou la légalisation pullulent un peu partout autour du monde et s’en suit évidemment un nouveau marché sur lequel innover. Sur les produits un peu moins, mais plus sur l’image et le business. On vous présentait déjà quelques campagnes non pas pour vendre, mais plus orientées messages de prévention, législation oblige. Mais les annonceurs restaient des associations ou des ministères de la santé.
Là, Marley Natural deviendrait donc officiellement la première marque de cannabis et c’est une première mondiale. Vu la grandeur de l’information, d’un point de vue marketing, il ne pouvait rien y avoir de plus efficace pour les ventes que d’associer cette marque avec (malheureusement) l’unique icône du produit même.
La famille a approuvé le projet sous toutes ses formes, comme elle a d’ailleurs approuvé le seul documentaire parmi tous, sorti au cinéma en 2012, que l’on vous conseille grandement. Mais on se demande si la famille supporte vraiment cette volonté de diffusion d’une philosophie de vie ou si certains voient plus là un moyen d’encore bien remplir leurs poches. Et quand Cedella Marley, la fille la plus âgée, 47 ans nous confie « Il sourit actuellement, je le vois sourire » on n’est pas vraiment sûr de la sincérité de ses propos.
En tous cas, sur le point de vue stratégie digitale, il se sont installés et partent à la cueillette aux tweets et pouces verts. Avant même la sortie officielle du produit, ils diffusent depuis hier sur Twitter, Youtube et Facebook les messages spiritueux du grand chanteur. Et on connaît tous l’essence même de la philosophie Marley, du début du voyage et de la consommation du cannabis : le partage. Ils signent donc toutes leurs créations d’un renvoi vers tous leurs réseaux, demandent d’utiliser #MarleyNatural et font même appel à l’inscription à la newsletter pour être tenu au courant des actus et de l’arrivée des produits. À coups de teasers, de story-telling et d’interviews, on se dit que la prochaine vidéo montrera les plantations et la traite des feuilles, histoire de voir l’artisanat familial et comprendre ce qu’ils appellent The Fine Cannabis.
Un site dédié a bien entendu vu le jour avec comme rôle le mégaphone de tous leurs réseaux, et bientôt dans les mois à venir, la première plate-forme de CannabEcommerce. Les mentions légales sont d’ailleurs plutôt amusantes, quand ils se délaissent de toutes responsabilités quant au visionnage du Website dans les pays où l’herbe est encore illégale. La seule information révélée sur l’agence la famille a fait appel, est qu’elle aurait comme clients communs New Balance et Starbucks. Après une bonne longue pige, Hecklers & Associates est la seule correspondante à ce critère.
Alors doit-on comprendre ces messages comme de vrais dires du défunt Bob? Ou plutôt voir ici, une commercialisation d’une philosophie simple et forte? En tous cas, si vous voulez vraiment rejoindre le mouvement du partage, n’hésitez pas à faire tourner l’article, y’a du monde sur la corde à linge.