The Man from U.N.C.L.E
Cher Guy,
Quand j’ai su que tu allais adapter The Man from U.N.C.L.E, j’ai pris peur. Oui peur. Je me suis dis que tu étais en train de te perdre pour un portefeuille plus dodu en billets verts. Pourquoi diable après avoir adapté Sherlock Holmes, te lances-tu dans une nouvelle adaptation ?
Quand je parle de toi aux gens, ils te connaissent sous quatre formes différentes :
1) réalisateur de Rock’n’Rolla et Snatch
2) réalisateur de Sherlock Holmes
3) ex Mr Madonna
4) ils ne savent pas qui t’es
Et tu vois ça me fend le cœur que ton travail ne soit pas reconnu à sa juste valeur parce que tu as de nombreuses qualités dont peu peuvent se vanter de les posséder : tu es bon réalisateur, tu es bon scénariste et surtout tu es anglais.
Comme tu as déjà fais une grosse merde avec « A la Dérive » (« Swept Away »), je me suis dis que tu avais compris la leçon et je suis allée voir ton film. Et il est vachement bien !
Bon pour le thème, tu pouvais difficilement me faire plus plaisir hein : c’est rétro, c’est de l’espionnage, c’est classe. Tu sais moi dès qu’il est question d’empêcher une bombe nucléaire de nous rendre plus chèvre que l’on est, je suis pour. Et même ton casting, sur lequel je n’aurais même pas misé un kopeck, est largement à la hauteur. Tu as réussi à me faire aimer Henry « Superman » Cavill qui pourtant est beaucoup trop sous stéroïdes à mon goût. Armie Hammer est bon en homme soviétique semblant peu au fait des us et coutumes de notre monde de consommation et de badinage. Voilà, je me suis laissée prendre au jeu du duo d’agents américain/soviétique faisant cause commune.
Mais là où tu m’a bluffé c’est pour le choix des rôles féminins et surtout celle qui, pour moi, est la vraie révélation de ce film : Elizabeth Debicki. Ce visage hybride surplombant son 1m90 m’a ébloui par son charisme. D’ailleurs toutes mes félicitations pour les costumes qui sont à tomber, tout le monde est sexy dans ton film.
Ton casting a su mettre en valeur ton excellent scénario. On y retrouve ta verve : entre punchlines et second degré, on se fait enchainer en rythme avec plaisir.
J’ai aimé ton film Guy. Il ne va pas révolutionner le cinéma certes, mais il a le mérite de répondre à ce que l’on attend du cinéma : une bonne histoire, une écriture subtile et fun, révéler de nouveaux acteurs et surtout passer un bon moment. C’est pas ça la définition d’un bon film ? Méditons là dessus.
Et je me suis même mise à espérer une suite.
Donc merci Guy et à bientôt. Bisous