Quand on est un peu digiteux, on connait le Pay per clic, pay per view, pay per action. Alors le Pay-per-Laugh, un nouveau né?
Voilà encore un bel exemple de l’impact du digital : ce n’est plus le digital qui s’inspire de la vie mais la vie qui s’inspire de la réussite des formules digitales.
En clair, pourquoi ne pas faire profiter les marchés classiques de ce mode de paiement, qui semble après tout, tout à fait logique. Pourquoi irait-on payer pour quelque chose dont on n’a pas profité, quelque chose que l’on n’a pas aimé ?
Une nouvelle tendance que le marché du divertissement semble avoir bien comprise.
Le problème observé : les fins de mois sont difficiles pour tout le monde, les spectacles, expositions et places de cinéma sont chers, et on ne peut plus vraiment se permettre de s’offrir une séance sans avoir la certitude que le spectacle sera bien. Conséquence : les gens rechignent de plus en plus à sortir, et l’art se meure.
Pour faire face à ce problème, le Comedy Club Espagnol Teatreneu a donc décidé de mettre en place un système complètement innovant, puisqu’il propose à ses spectateurs de payer le spectacle au rire.
Concrètement, le ticket d’entrée est complètement gratuit. Une fois installé, des tablettes équipées d’une reconnaissance faciale analysent vos réactions lors du show, en comptant le nombre de vos rires.
Chaque rire vous coûtera 0,30€, en respectant un plafond maximum de 24€. L’assurance donc de ne payer que si vous avez vraiment apprécié la représentation ( mais de payer un peu cher si vous avez vraiment vraiment apprécié.)
( Un peu étrange quand même de voir son visage affiché devant soit pendant tout le temps du spectacle, on sait que le selfie est à la mode mais là ça en deviendrait presque un peu oppressant.)
A part quelques heures de votre temps, il n’y a donc pas grand-chose à perdre à essayer cette méthode, qui semble déjà très efficace pour les organisateurs : le nombre de spectateurs a augmenté de 35%, et fait gagné 28 000€ de plus par show « Pay per laught ».
Côté Francais, un cinéma Stephanois a également testé le système de paiement à satisfaction : à l’issu de la séance de film, le spectateur peut simplement se faire rembourser si il n’a pas aimé le film. Sans le service de la technologie pour analyser les réactions en live, gare aux resquilleurs qui clameront un désamour du film pour grappiller un peu d’argent.
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