« Les amoureux de l’Italie trouveront à Palerme les échos les plus authentiques et les mieux préservés de la vie populaire d’antan »
Voici les premiers mots lâchés par mon mini guide Petit Futé acheté 4,95€ sur Palerme. Dis comme cela, ça sonne très poétique et ça sent le terroir. En soit, rien n’est faux dans cette phrase, comme dans les annonces qui te parlent d’appartement « atypique » avec « beaucoup de cachet » et que tu te retrouves dans un clapier tordu aux dimensions aléatoires selon ton emplacement dans la pièce.
Et bien cette phrase de guide résonne aujourd’hui comme cela depuis que je m’y suis rendue.
Palerme c’est des siècles d’histoire, de culture et de pan pan aussi. Une ville qui avait tout pour me plaire. Malgré ma passion pour « les échos les plus authentiques », mon mini guide ne m’a pas préparé à ce qu’il entendait vraiment pour « la vie populaire d’antan ».
Avec « la vie populaire d’antan », il faut traduire par « grande pauvreté donc pas les moyens de rénover donc abandon total et absolu des habitats, des monuments et même de la population ».
Malgré sa pâle allure, Palerme présente de nombreuses richesses qui, à mon sens, méritent d’être mises en lumières :
La richesse est dans la lessive
Il existe un don dans cette ville, un savoir-faire que des années de science, d’expériences scientifiques dans les plus grands instituts n’en sont pas venus à bout : l’art de conserver le linge blanc TOUJOURS BLANC. Les Palermitains détiennent farouchement ce secret ainsi que l’étendage de linge qui est tout un art. Une activité à part entière, qui permet d’espionner du matin au soir les allers et venues de sa rue.
Josef & Ciccio
Entre les immeubles délabrés et les poubelles gisantes, tu as un homme : Josef accompagné du grand Ciccio. Josef est sicilien, aime les joggings et les coupes de cheveux approximatives. Ciccio, on ne sait pas trop d’où il vient, mais il est grand, sent fort et aime faire caca dans la rue. Josef balade des touristes dans une petite calèche tirée par Ciccio. Un duo fort sympathique, même si Josef a essayé de nous fumer un peu et que son mélange d’italien, de français et d’une création de sa part nous a un peu perdu. Grâce à eux, on visite les lieux phares de la ville et on a même droit à une bonne adresse de vrai resto italien.
Ciccio et un ami
Les Quattro Canti, en face : via Roma
Piazza Pretoria ou Piazza della Vergogna « Place de la honte » parce que certaines statues représentent des nymphes
Palerme, Josef, Ciccio, Mounir Kebab et tous les vêtements blancs de la ville méritent que l’on s’attarde sur eux. Que l’on fasse revenir cette cité sublime d’entre les morts pour y mettre un coup de polish et qu’elle brille à nouveau.