Dope
Il arrive que Pharrell se perde sous son grand chapeau et puis des fois il peut germer sous ce grand chapeau de brillantes idées comme celle de faire un truc très cool.
Imagine : Pharrell décide de co produire un film avec Sean « P Diddy » Combs et la société de production de Forest Whitaker. Sur le papier, tu te dis que ça peut vraiment claquer, mais souvent il s’avère que ça vire « fausse bonne idée ». Et bien là non.
Dope est une pâtisserie savoureuse, parfaitement équilibrée, sans être écœurante. Au début tu vas te perdre, tu comprendras pas pourquoi un mec des 90’s parle numérique comme si c’était une évidence alors qu’à cette époque on en est encore aux prémices. Mais en fait Dope c’est un film de 2015, très ancré dans son époque. C’est juste que nos jeunes héros aiment les 90’s. Mais genre vraiment. Plus que moi, ça m’a choqué.
Ici on parle du tournant de l’âge adolescent à l’âge adulte sur fond de trafic de drogue, de sa place dans la société (de nous en tant qu’être humain, pas la drogue hein), de conflits personnels entre ce que l’on attend de nous et ce que l’on veut vraiment. Tu ajoutes un peu de problèmes de gang, de hackers et de love story. Le tout emballé dans une bande son magnifique. Autant te dire, l’histoire est menée tambours battants avec un très bon casting. Le jeune Shameik Moore est à retenir bien sûr, mais c’est surtout la présence de Tony Revolori qui m’a ravi. Si tu ne connais pas Tony, fonce regarder The Grand Budapest Hotel, tu verras un jeune « lobby boy » très expressif, et bien c’est lui. A noter également, la présence de Zoë Kravitz particulièrement sublime malgré son peu de présence à l’écran.
Dope c’est un film cool, dans le sens positif du terme, un genre de quatre quart moelleux à partager un dimanche d’hiver pour mettre un peu de chaleur et de bonne humeur dans ton coeur en hibernation, tu vois le truc ? Après t’écouteras la bande son, beaucoup, peut être même en boucle. Et puis finalement tu remercieras Pharrell de porter des grands chapeaux Vivienne Westwood si c’est pour avoir de bonnes idées comme celle ci.
En salles depuis le 4 novembre 2015