Chose promise, chose due. Un an très exactement après la précédente édition, nous y voici à nouveau.
On ne vous le cache pas, on avait beaucoup apprécié la version 2012, et en plus grand format la 2013.
Seulement, il semblerait qu’on en soit un peu venu à bout…
Concrètement, le Bestreet Weeknd 2014 a gardé ses ingrédients magiques: la Grande Halle de la Villette, une programmation musicale attirante et des dizaines de shops de marques.
Malheureusement, on a un peu eu l’impression que le succès était monté à la tête de nos amis BeStreet. Si la base est toujours là, on a perdu en route l’esprit sympa, convivial et bon enfants de l’évènement.
Là où l’année dernière on trouvait encore un grand rassemblement de jeux d’arcades et autres galeries artistiques, s’alignent aujourd’hui des shops à perte de vue. Ok, sur le principe, c’est sympa. Mais au bout de la dixième marque proposant T-shirt/bonnet noir et logo apposé au milieu, le tout pour la maudite somme d’un demi-smic, on a compris le délire…
Pas beaucoup de renouveau dans les marques présentes, voir une uniformisation complète des stands et de l’offre. Le succès attire les grosses têtes, tant mieux pour eux. Mais nous, on a perdu nos chouchous en devenir, et on se retrouve un peu blasés devant ce Citadium grandeur nature. Citadium qui avait d’ailleurs privatisé l’un des espaces supérieurs, tout comme Sosh juste en face. Si on avait été patients et que l’on avait fait la queue 2h, on aurait pu vous faire l’éloge des cadeaux gagnés. ( Vous voyez on est pas si négatifs.)
Côté prog: on l’avoue, on ne connaissait pas trop les têtes d’affiches. Génial, l’occasion de faire de belles découvertes me direz-vous… Raté. Sympa, sans plus. RAS en somme. On regrette juste d’avoir loupé notre petit Dizzy Wright, que l’on aurait probablement adoré on en est sûr.
Heureusement, il reste les gens. Parce que oui, on ne va pas se le cacher, le Bestreet c’est quand même un peu l’occasion d’étrainer sa plus belle tenue. Ce week-end, c’est comme une espèce de off officieux de la Fashion Week, où tous les petits blancs pourront se looker comme de véritables « niggas from paris », avec profusion de marques et logo à gogo. Les gens sont beaux certes, mais les gens sont tous pareils. P’tites Stan Smiths au pieeeeed, bebar bonnets lunettes décaléééeees. Questions de choix HUN, je ne juge pas. Ceci dit c’est joli, on rigole bien, et dans tous ça on rencontre quand même quelques gens sympas.
Evidemment, ils avaient quand même gardé la rampe de skate, qui nous diverti quelque minutes. On regrette un peu le manque de niveau, mais ça reste convival. Et surtout, fidèles au poste, les auto-tamponneuse. Et ça, on ne s’en lasse pas, surtout quand c’est gratuit.
Bon, globalement, vous l’aurez compris, notre bilan est plus que mitigé.
Bah oui mais Bestreet, tu nous vends du street, de l’urbain, de la culture hip-hop. Sur le papier c’est génial. Mais dans les faits, on a l’impression que tu t’es un peu perdu en route en offrant peut-être un peu trop de place à ces shops qui t’ont, on n’en doute pas, fait miroité un paquet de dollars. Nous on voulait du dessinateur, du peintre, du graffeur, du tatoueur même pour plaire à ta clientèle. On le sait, les temps sont durs et l’argent est précieux. Mais là c’était un petit peu trop.
Bestreet, s’il te plait, nos semaines sont longues, ne nous force plus à passer notre week-end dans un centre commercial géant.