Je peux jurer sur n’importe quel objet qui m’est cher, qu’il m’est vraiment, mais alors vraiment difficile de critiquer négativement mon comédien préféré. Sans aucune hésitation, Louis C.k est celui qui me fait le plus rire. Même s’il est loin d’être l’un des pionniers du stand-up, aujourd’hui, dans la très large bande de dealeurs de rire, il faut dire que ce monsieur est putain de doué et bien mieux qu’une grande majorité.
C’est pour ça, qu’en tant que grand fan, il m’est vraiment difficile de m’apprêter à écrire la suite. Mais j’ai tout de même quelques idées sur les raisons qui ont provoquées ma deception.
Après ses 5 (excelleeeeentes) saisons de Louie, où il s’inspire grandement de sa vie de comédien, divorcé, papa de deux filles et pas très doué avec les femmes. Les séries Bref et Platane de Canal + se sont inspirées de cette série. Après ses multiples spectacles qui ne se comptent plus sur les doigts de la main, Louis CK sort une deuxième série qui, disons, vire dans un tout autre registre.
Horace and Pete est donc une série théâtrale qui met en scène deux frères, Pete (Steve Buscemi) et Horace (Louis CK), propriétaires d’un vieux bar de 100 ans, à Brooklyn, le Horace and Pete’s. Le bar s’appelait comme ça, car le père des deux frères s’appelait Horace et l’avait ouvert avec son frère Pete, qui lui est toujours vivant, qu’on appelle Uncle Pete. gloria, la dernière femme d’Horace père, reste au bar car elle peut se saouler la gueule gratuitement, comme elle fait si bien depuis soixante ans. La sœur elle, n’aime pas Uncle Pete et veut prendre l’argent du bar. T’es perdu? Pas si facile de suivre? C’est un peu ça la déception.
Toute la saison 1 porte sur une affaire de mœurs familiales qui se posent des questions sur comment faire tenir ce bar voué à l’échec alors que des multitudes de péripéties familiales avancent. C’est évidemment un style théâtral, vu que tout le scénario pourrait se jouer à la perfection sur scène. Même le décor pourrait très bien vivre à Broadway. C’est un peu comme regarder un SNL, mais avec des histoires un peu plus tristes ou plus alcoolisées.
Bon le tout est quand même saupoudré d’excellentes brèves de comptoir. Je ne sais pas vraiment d’où lui est venue cette inspiration, il a su retransmettre les confessions d’alcoolos à la perfection. Tu sais, ceux cloués au poteau, du matin au soir, à s’en mette derrière la cravate.Leurs propos sur les sujets d’actualités ou juste les grandes questions de la vie sont pour le coup drôles et honnêtes. Et comme le bar se trouve à Brooklyn, il y a une bonne flampée d’hipsters qui se disent que traîner dans des vieux bars typiques est tendance. De bons clichés, très bien joués.
Mais mon p’tit Louis, il fallait que je te le dise, tu as réussi à me déprimer. Bien à toi, qu’en tant que scénariste, comédien et réalisateur, ton but étant de faire ressentir des émotions. Bien joué, t’as réussi, 20/20. Mais je pense largement que cette série ne m’est plus du tout destiné, je ne dois pas être assez vieux pour être dans la cible. Les situations et éléments déclencheurs sont plutôt des problèmes de parents, je ne peux pas vraiment m’y projeter malheureusement. Donc personnellement en tant que grand fan, je me devais de te dévoiler ma grande et surprise déception. Mais mon amour en ton talent n’en prend pas un coup, ne t’inquiètes donc pas.
P.S : et d’un point de vue complètement digital, je te félicite 1000 fois de proposer tes épisodes à si bas prix sur ton site internet, plutôt que d’aller t’empiffrer les poches chez les grandes antennes TV.