Fidèle fan du duo depuis leur début sur Konbini, je suis fier de les avoir suivis à travers leur aventure. En ligne d’abord, partant de la Web-TV Remakers, puis la transformation en Palmashow, avec l’introduction des Very Bad Blagues et enfin l’arrivée à la TV, sur Direct 8 et maintenant D8.
Pour une fois, le discours « Ouais mais ils étaient mieux avant » ne s’applique pas. Sincèrement, je trouve qu’ils avaient pris de l’avant avec le temps, en créant des nouveaux personnages, des nouveaux types de sketchs qui, au moins, se différencient un peu de ce qu’on voit sur la toile française aujourd’hui.
Mais c’est sur le grand écran que les deux zigotos se sont enfin retrouvés l’année dernière, avec La Folle Histoire de Max et Léon. Deux orphelins dans les années 30 qui vivent la belle vie à Macon, sont envoyés sur le front au combat contre les nazis, mais essayent toujours de fuir la guerre pour simplement retrouver leur petit bonheur quotidien. Un scénario qui, pourtant, sonnait plutôt bien.
Mais malgré un très, très, très gros casting (Christophe Lambert, Kyan Khojandi, Jonathan Cohen, Dominique Pinon, Bernard Farcy, Julien Pestel, Kad Merad, Baptsite Lecaplain, Florence Foresti, Nicolas Marié et quelques autres stars de Youtube) l’histoire ne décolle pas vraiment de leurs gags. Même si tu rigoles quand même par moments, tu sens que le format long-métrage n’est pas (encore) vraiment maîtrisé par les deux comédiens. Et j’apprécie l’intention d’avoir créé deux nouveaux personnages Max et Léon, sans s’inspirer de leurs précédents sketchs. Mais le gaillard un peu con de Grégoire et le maladroit avec un bon fond de David n’étaient pas très naturel sur le jeu… Leur connerie est quand même un peu trop grossie, on ne sent pas vraiment le réalisme de deux benêts, qui ont du succès malgré eux.
Même si je m’y attendais un peu, j’ai quand même voulu aiguiser ma curiosité et peut-être être agréablement surpris. Mais non… Comme d’habitude, plus on donne un gros budget à des créatifs, plus ils s’éloignent de leur premier talent. J’ai ressenti exactement la même chose avec Kyanu, le long-métrage de Key & Peel (Le Palmashow Black des U.S). Mais j’applaudis l’initiative de sortir de leur zone de confort avec des vidéos de 5 min et de prendre le challenge d’écrire une histoire d’une heure et demie. Je pense qu’ils ont encore besoin de quelques essais avant d’atteindre le niveau auxquels ils nous ont habitué. On sent aussi beaucoup d’inspirations, entre la petite danse de la Carioca de la Cité de la Peur, un peu d’OSS 117 Caire Nid d’Espion lorsqu’ils sont en Syrie ou encore un peu de La Grande Vadrouille dans l’ambiance de guerre.
Niveau réalisation, on prend quand même un autre niveau grâce au fidèle réalisateur du trio, Jonathan Barré. Évidemment, avec un plus gros budget, on découvre quand même de beaux costumes, des beaux décors et bien sûr, plus de moyens au niveau des plans cinématographiques. Une réalisation type d’une comédie française classique, c’est pas non plus impressionnant mais ça a le mérite d’être clean.
Donc un petit film de lendemain difficile, pour juste sourire et laisser la verte réfléchir pour toi. On attend le prochain les gars !