Même s’il en est d’une invention américaine pour compenser un manque de vague, le skate-board reste une discipline et une passion internationale.
Et le début du skate s’adapte évidemment à la culture et la situation de chaque pays. En allemagne, à l’arrivée du skate, le pays était divisé, une RFA à l’Ouest, colorée, plus libre avec une importation directe de la culture skate board from Californie et en face, la RDA, à l’Est, grise et bétonnée mais avec une architecture parfaitement adaptée pour la planche à roulettes.
Diffusé hier soir, This ain’t California est un documentaire retraçant les débuts des riders, l’expansion et l’évolution du sport à quatre roues. Bien que présenté comme un documentaire, le scénario ressemble étroitement aux fameux Lords Of Dogtown, avec une vrai bande d’ami d’enfances qui bricolaient leurs propres planches, réinventaient leurs propre tricks et choquaient à leur manière les passants de L’Alexanderplatz. Nous voyons ceci plus comme un film avec une fraternité de potes qui se retrouvent autour d’un feu après la mort d’un des leurs amis Panik, pour se ressasser les bons souvenirs du passé.
Un documentaire ultra-bien réalisé, avec des clichés et films d’époque plutôt rares mélangeant film et animation mais surtout un B.O mixant old hip hop, dance, techno et punk des années 1980. Nous replongeons totalement dans l’ambiance de ces années Skate Sex et BreakDance. N’oublions pas que nous sommes au fin fond de la RDA, État très sportif, et quand le skate a commencé à voir un succès plutôt proéminant, le côté perfectionniste de l’Est est ressorti pour en faire des écoles d’apprentissage et de compétition pour riders. Ce qui, bien entendu, n’a pas du tout plu aux premiers et vrais skateurs. Sans oublier les reportages TV qui incitent » à préserver nos enfants des activités de punk ». Nous ne vous en disons pas plus pour ne pas spoiler l’histoire rebondissante et stimulante des gosses à l’imagination et au courage sans limites. Même le mur ne les arrêtait pas.
Documentaire du soir bonsoir.